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Un nouveau virus sur la passiflore

Un nouveau virus sur la passiflore

La Passiflore ou fruit de la passion a été cultivée à la Réunion dans le cadre d’une diversification culturale dans les hauts. En 2006, cette culture a subi de graves attaques d’un champignon du sol : Phytophthora. Ce parasite provoquait la mort de la plante.
En 2007-2008, la Passiflore est de nouveau mise à mal : un virus, transmis par le puceron, affaiblit fortement les plants avec des mosaïques sur les feuilles. L’étude génétique de cet agent pathogène par le Cirad a mis en évidence un nouveau virus sur l’île. La variété Galea (fruits de gros calibre et de couleur mauve) semble être la plus sensible. Des travaux par le CIRAD se poursuivent actuellement pour mieux connaître le virus de la passiflore : le génome de l’agent pathogène, sa pathogénicité, ses réservoirs, pour la mise au point d’un outil de détection fiable localement et pour la culture de matériel sain par culture d’apex et/ou thermothérapie.

Parallèlement aux actions de la recherche, l’ARMEFLHOR* en collaboration avec la Chambre d’Agriculture, a réalisé un premier essai de mise en culture de la passiflore en hors-sol sous abris et insect-proof. L’objectif est de produire la Passiflore en palliant les problèmes parasitaires les plus préjudiciables : Phytophthora nicotiana (champignon du sol) et les virus transmis par les pucerons. Les résultats montrent un développement intéressant de la culture (bonne floraison, rendement satisfaisant). Toutefois, la baisse des températures en hiver s’accompagne aussi de l’apparition des symptômes viraux mais ceux-ci sont moins marqués que ceux observés en plein champ. De plus, aucune lutte n’a été nécessaire contre les maladies fongiques récurrentes tant au niveau aérien (septoriose) qu’au niveau du sol (Phytophthora) et contre les ravageurs.
Actuellement, au vu des résultats intéressants, l’essai de la passiflore sous abris est reconduit par l’ARMEFLHOR pour optimiser la conduite culturale au niveau de la fertilisation, du substrat et du palissage.
Nos premiers conseils :

  • Surveillez régulièrement la santé de vos plantes.
  • Observez les pour détecter les symptômes et les ravageurs. Attention, dans le cadre d’un virus transmis par le puceron, un seul insecte suffit. Il n’y a pas besoin d’une « nuée » de ce ravageur.
  • La Clinique des plantes suit la progression de cette nouvelle maladie sur l’île et assure aussi les analyses pour détecter sa présence. Aussi, si vous êtes en présence d’un affaiblissement de vos pieds de Passiflore ou si vous observez une anomalie de développement ou de coloration des feuilles, n’hésitez pas, contactez la Clinique des plantes pour identifier l’origine du problème et disposer ainsi de conseils adaptés.

N’attendez plus, contactez nous : La Clinique des plantes de la FDGDON au 02 62 49 92 15.

* ARMEFLHOR = Association réunionnaise pour la modernisation de l’économie fruitière, légumière et horticole.

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